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Partie 3 - Bernays : L’EXPLOSION DE L’AUTOMOBILE

 

Bernays va jouer un rôle lors de l’exposition mondiale de New York de 1939, dominée par General Motors qui comptait parmi ses clients de l’époque. 




General Motors y présente sa vision de l’Amérique du futur, avec son pavillon très
couru, le Futurama, dans lequel on peut voir les dessins et maquettes de ce qui deviendra
l’Étendue, la Suburbia, un monde futuriste guidé par la puissance de la corporation.

Il faut dire que les cartels banquiers, qui avaient fait main basse via des procédures
d’expropriation sur d’immenses terres du Midle West durant la récession qui suivit le krach
de 1929, devaient bien décider de ce qu’elles allaient en faire.

Le plan pour le développement de ces étendues arrivait à maturité, et les maquettes criantes de
réalité présentant le monde des années 60, restent à ce jour un incroyable témoignage des
capacités de projections des décideurs de l’époque.

 Certaines personnes croient que ce modèle de civilisation est le fruit du hasard, ou encore un avènement naturel inhérent à l’expansion économique.
 Pourtant force est de constater qu’au contraire ce modèle est le fruit d’une
planification dont la rapidité d’exécution a été planifiée, ce qui est tout de meme curieux
quand on sait que seule la machine industrielle boostée par le conflit mondial a pu mettre en
œuvre cet agenda et que cette exposition a eu lieu de 1929 à 1941.

Mais pour en revenir à notre homme, en 1949 il travaille toujours pour General Motors, dont
on sait bien qu’elle est le fruit du démantellement sur le papier de la tentaculaire standart oil,
et un nouveau client vient garnir son carnet : il s’agit de la compagnie Mack trucks. Leur

problème : ils ne peuvent pas vendre plus de camions. Ils ont saturé le marché.

 Bernays réalise que la concurrence ne vient pas des autres fabricants, mais bien du chemin de fer. Il
parvient à imposer à son client une idée totalement folle, s’attaquer aux trains en faisant une
promotion rageuse de l’autoroute. Une fortune colossale dont les contributeurs seront
multiples sera engloutie dans le projet, car désormais, notre ami Edward a un carnet
d’adresses bien rempli, et il a la confiance de plusieurs partenaires d’envergure. On forme des
comités de citoyens bidons, de faux experts écrivent de vrais articles qui paraissent un peu
partout, la pression populaire pèse sur des autorités déjà corrompues par des contributions non
négligeables, c’est un véritable raz-de-marée qui prend d’assaut la campagne américaine !

Vous aurez compris que je n’ai pas cité par hasard la standart oil... euh pardon, je veux dire sa
version démantelée par les lois anti-trust, à savoir entre autres BP, Exxon Mobil, Chevron et
une trentaine d’autres entités.

De même, le fameux futurama de l’expo de New York d’« avant guerre » comme vous
pourrez le constater sur ces vidéos se faisait l’apôtre d’une agriculture fortement industrialisée
avec gros apport d’engrais (industrie chimique). De ce côté, on peut dire que la boucle a été
bouclée et que les affaires ont prospéré.


(suite prochainement)